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Albums VJ Mina Online

More work to come in the next weeks to upload all the tracks, but it’s done, all my VJ mix albums are here 🙂

Where are you going to (Love Inside) – VJMina ElectroPop AudioVideo Mix

First video and audio mix… Enjoy!
Where are you going to (Love Inside) – VJMina ElectroPop AudioVideo Mix

 

Candies for your eyes – Formation VJ

Trois article sur mes formations en VJ’ing : introduction, bases et approfondissement.
N’hésitez pas à me contacter pour en savoir plus.

Blissphemy – HeartBit

Video Artwork Blissphemy Whispers – HeartBit (VJMina’s Praise Video mix)

MockRadar Recordings MR006 // Download here

Blissphemy’s Soundcloud

Candies for your eyes – Formation VJ part3

(extrait de ma session de formation au VJ’ing pour @MsTeshi).
Formation au VJ’ing: Approfondissement.

En introduction de cette section « approfondissement » des bases de VJ’ing que j’ai déjà donné ici et , je tiens à me pencher sur une question récurrente lorsque je présente mon travail : la question des droits d’auteur. Ayant déjà fait un long post à ce sujet sur le forum VJ France, je ne vous invite à le lire. De plus, je précise que les VJs ne font pas tous du sampling (reprise de médias déjà existants), beaucoup se servent de leurs propres créations, filmées, infographies, effets spéciaux, photos, ou les tirent de banques de samples libres de droits, qu’ils soient gratuits ou payants.

1. Les codecs

Il arrive régulièrement que lorsque je demande « quel codec as-tu utilisé? » on me réponde par l’extension du fichier, par exemple « j’ai tout en AVI ». Bien, remettons donc dans l’ordre cette question principale lorsqu’on travaille sur de la vidéo multi-format, multi-sources, et pour cela, je vais faire une analogie: imaginez que l’extension est une boîte, et que le codec soit la façon dont on a plié les vêtements pour les mettre dans cette boîte. Il y a plusieurs façons de plier, et l’on peut ranger dans des boites de différentes tailles et formes, que sont les extensions. Donc l’extension d’un fichier n’a que peu à voir avec le codec utilisé pour encoder cette vidéo.
Le codec détermine la façon dont ont été enregistrées numériquement les données dans un fichier. Je vais tenter de faire au plus simple… mais on est dans la section approfondissement tout de même ;). Basiquement, une vidéo est une succession d’images. Pour restituer cette image, il y a plusieurs méthodes. La première serait de dire, pixel par pixel, de quelle couleur est l’image. Pixel 1 vert, pixel 2 vert clair, pixel 3 vert fonçé… pour obtenir un dégradé. Comme vous le savez, les couleurs sont codées pour l’ordinateur de façon chiffrée. Par exemple pour le html, cela donne #00000 : zéro étant « pas de couleur » (ce qui se traduit hors numériquement par « pas de lumière »), ce que vous lisez là est « noir total ». #202020 sera un noir un tout petit peu plus clair, #404040 un noir encore un peu plus clair… Etc, jusqu’à obtenir toutes les nuances possibles (voir la palette de couleur html ici, pour exemple). Donc pour restituer une image, en vidéo, c’est le même principe, le fichier est constitué de centaines de milliers d’octets de données, chacun correspondant à une description d’un pixel de l’image. Évidemment, plus votre image est grande (résolution en pixels), plus il y a d’informations à enregistrer, surtout dans le cas de la vidéo où l’on enregistre 25 images par seconde.
Très vite s’est posée la question de réduire ce montant de données.
Une méthode pour réduire ces données est de prendre tout ces chiffres, de les passer dans un algorithme  mathématique, qui au final donne un seul chiffre, qu’il suffit d’enregistrer. A la restitution, l’ordinateur refait l’algorithme dans l’autre sens et recompose l’image. C’est le cas du codec JPEG, et par extension du codec MJEPG (motion JPEG), qui est une suite d’images compressées en JPEG. Dans un souci d’économie de données à stocker, non seulement tous les chiffres après la virgule ne sont pas pris, mais certaines informations sont quantifiées, c’est à dire qu’on enlève les fréquences que l’être humain ne perçoit pas, peu ou mal. C’est le même codec pour l’audio, avec le format MP3 (MPEG3) par exemple. Et enfin, on propose un taux de compression à l’utilisateur : plus il va enregistrer de données, meilleure sera la qualité de restitution, mais il y aura aussi énormément d’informations stockées, le fichier sera donc plus lourd. Et vice versa.
Pourquoi est-ce important de savoir cela? Car d’une part, la taille de stockage sur votre disque dur n’est pas extensible. D’autre part, tous les logiciels tant de montage que de diffusion ne prennent pas tous les mêmes codecs. Cela dépend aussi de votre système d’exploitation. Enfin, car il va s’agir, selon vos outils, de prendre la meilleure compression possible pour le meilleur rendu possible.
Certains codages sont plus adaptés à certains types d’images, dans le cas du Flash et du GIF par exemple, vous aurez une taille de fichier très basse car il y a peu de nuances de couleurs utilisées (entre autres, je simplifie, le Flash est plus léger pour d’autres raisons). Le nombre de couleurs à coder et donc à restituer étant faible, le poids est réduit. Cependant, si cela convient très bien au format web, ou à des images particulières types boutons, textes, dessins, infographies en aplats de couleurs, cela perd beaucoup d’intérêt sur des images plus complexes, ayant en particulier des dégradés (photos visages, paysages, gros plans).
Attention au codec DIVX, beaucoup plus léger que d’autres. Car s’il est plus léger, c’est bien qu’il y a une raison technique à cela. En plus d’encoder les images en terme de couleur, le DIVX fonctionne par interpolation des images entre elle. C’est à dire qu’à chaque image clé, il décrit comment est cette image, et pour toutes les suivantes, il ne décrit que la différence entre elles. En language humain, cela veut dire « Voilà cette image est faite ainsi, puis pour la suivante, ne change que 3 pixels qui deviennent rouges, puis la suivante, ils deviennent rouge clair…. » Etc… Jusqu’à la prochaine image clé qu’il décrit à nouveau intégralement. Concrètement, qu’est-ce que cela veut dire? Tout d’abord, que lors des actions rapides, le DIVX devient inefficace, vous vous en apercevrez en regardant votre prochain film chez vous. Comme généralement on réduit le nombre d’images clé pour réduire la taille du fichier, il y a peu de « points de description de l’image ». Et lorsque cette image change vite, les explications deviennent approximative… la restitution aussi.
Enfin, et particulièrement pour le DIVX justement, cela fait RAMER votre ordinateur. Oui, imaginez, là ça semble presque simple quand je le décris, mais l’ordinateur, bien que ce soit sa fonction de base, doit faire des milliers de calculs à la seconde pour restituer une vidéo. Déjà avec les couleurs seules, cela mobilise beaucoup de ressources, si en plus il doit faire une interpolation, c’est à dire trouver ce qu’il se passe entre chaque image, cela pompe en ressource, surtout qu’en VJ’ing, on lit souvent plusieurs vidéos à la fois. Il est plus efficace si on lui donne une succession d’images tout simplement, qu’il n’a qu’à les restituer. Enfin, si vous souhaitez lire votre sample à l’envers (ce qui arrive souvent en VJ’ing, lorsqu’on scratche une vidéo ou qu’on la met en bounce), cela devient le parcours du combattant. L’ordinateur a ses images clé et l’algorithme d’interpolation pour les lires dans un sens… mais dans l’autre cela demande un calcul plus compliqué, puisque l’algorithme DIVX n’est optimisé que pour une lecture « en avant ».
Bien, si tu as réussi à lire jusqu’ici, tu es prêt(e) à te lancer dans le VJ’ing 😉
Fin de la longue mais indispensable mise au point sur les codecs. On peut mettre différents codecs dans différents formats (extension), n’hésitez donc pas à chercher celui qui, selon vos outils, répond parfaitement à vos besoins, trois cas en exemple:
– avec un petit ordinateur, de faible puissance, optez pour du flash, accepté par la plupart des logiciels, ou prenez l’option « VJ selecta », en enchaînant de belles séquences préparées à l’avance en DIVX, mais que vous ne mettrez pas en arrière et ne changerez que peu
– avec un ordinateur plus puissant, misez sur de petites séquences vidéo et jouez avec les effets live du logiciel
– si vous avez une bonne régie vidéo externe, misez sur cela, la plupart des régies ont des effets et permettent du multisource, jonglez entre un DVD, une caméra sur la foule, et vos pistes de lecture sur votre ordinateur
Etc…. Evidemment, TOUTES vos sources mises dans le même logiciel doivent être du même format (codec et extension), et de même résolution (taille en pixels). Ne mélangez pas DIVX, Flash et MOV dans votre logiciel de live, ça va planter.

2. Alternatives créatives

Y’a pas que le sampling et les effets spéciaux pour créer votre propre live! Voyons ce que nous avons à notre disposition de plus:

– Le Flash. Le Flash est un format qui s’adaptera très bien à des animations simples (ce qui ne les rend pas moins efficaces). L’affichage de textes, de formes, de points simples, qui bougent, se transforment, changent de couleur… Sont autant de types de projection ou d’affichage qui peuvent très bien marcher, à vous de savoir le gérer. Le Flash a de plus une particularité intéressante, il peut, en direct, prendre des données et les restituer instantanément. Trois exemples concrets, que j’ai déjà mis en place:
___ Écriture en direct : Le fichier flash affiche des textes dynamiques. Vous commencez avec une phrase de base. Puis, alors que ces textes bougent à l’écran, vous en changez le contenu, créant un message ou un poème animé fait en live. Voici une vidéo que j’ai fait il y a bien longtemps, mais qui est en ligne et montre ce principe : Mina – Lomki. Le texte est affiché grâce à un fichier Flash, dont l’un des paramètre est le texte, que je change en direct.
___ Insertion d’images issues d’un répertoire. Lors de soirées online avec Kyesos (voir e01s02 de mon podcast vidéo), nous avions un répertoire d’images où les spectateurs pouvaient uploader leur propres médias. Un fichier Flash prenait automatiquement les images de ce répertoire, et donc constamment mises à jour, pour les afficher à l’écran. Intéressant et à décliner.
___ Affichage dynamique et interactif. Dans un autre cadre, j’ai conçu avec un développeur un système qui me permettait de récupérer les sms envoyés sur un téléphone portable, de les modérer, puis le message du SMS était intégré dans un fichier Flash. Voir la démonstration ici. Toutes les idées et compétences peuvent donc se fédérer dans le cadre du VJ’ing, vos idées (ou celles de vos clients) feront le reste.

– Le morphing : facilement réalisable avec le logiciel gratuit WinMorph, le morphing est une façon de générer des vidéos à partir d’images. Vous en verrez plusieurs exemple en regardant mes lives vidéo (à retrouver sur ma chaîne Dailymotion ici, ou sur ce site dans la section vidéo, en particulier dans la création Follow The Bass). Peu utilisé pourtant très efficace.

– Swish : est un logiciel très bien pour créer des animations de texte. Attention, il propose de gérer des images mais il le fait beaucoup moins bien. Créez des textes noirs sur fond blanc ou l’inverse, et utilisez le chroma key pour les insérer proprement sur vos samples. Exemples d’animations de texte avec Swish ici, pour le café Le Séraphin.

– Génération de fractales. Vous pouvez en voir un exemple d’utilisation : Fractales Pulsar. C’est un moyen, et il y en a bien d’autres, de créer des images… à partir de rien. Mais ce sont vos images, vos couleurs, votre style graphique, et c’est bien ça qui importe.

– Banque de samples: je le re-précise, il existe de nombreuses banques de samples, en Flash ou vidéo, gratuits ou payants (tel Getty Images), qui vous permettront d’avoir si ce n’est des samples parfait, mais ou moins des bases pour intégrer vos autres idées et messages.

3. Contraintes techniques et adaptabilité

Pour terminer cette session de « formation » au VJ’ing, je vais exposer quelques notions qui concernent, non plus votre matériel ou votre créativité, mais la mise en place technique dans les lieux où vous allez mixer pour présenter vos oeuvres.

Chaque salle, chaque lieu, est différent. Certains ont des techniciens dédiés, d’autres vous rencontrerez des intermittents qui comme vous, découvrent l’endroit et ont pour seul et unique but : THE SHOW MUST GO ON!

Dans tous les cas, présentez-vous au régisseur général, c’est celui ou celle qui aura en charge que tout fonctionne au mieux, et saura vous dire à qui vous adresser en cas de besoin. C’est aussi à lui ou elle de parer à tous les imprévus, n’hésitez pas, c’est son taff, de la bouteille d’eau au cablâge de votre régie.
Vous allez travailler avec les régisseurs techniques, qui gèrent toutes les machines, et doivent veiller à ce que vous ayez tout ce dont vous avez besoin dans ce domaine. Sur certains événements, il y a un technicien vidéo dédié dont le boulot est de faire l’installation du ou des projecteurs, de gérer la netteté de l’image, la qualité du signal envoyé, et la régie vidéo (affichage ou non de votre écran, ou d’une autre source, pendant le show). Dans tous les cas, il y a un régisseur light, qu’il faut aussi rencontrer pour faire une concordance de vos travaux respectifs. Et cela n’est pas à négliger. S’il a décidé qu’il y a un spot rouge qui passe toutes les 30 secondes sur votre écran, cela va tout gâcher. Faites connaissance, serrez leur la main, présentez vous, ils détestent qu’on s’asseye dans un coin en les ignorant, et certainement que c’est votre cas aussi.
Vérifiez la hauteur de votre table, si tous les câbles prévus sont là, si votre image est nette ou si le signal n’est pas parasité. Soyez exigeant avec votre installation, cela ne peut que servir votre prestation, vous serez à l’aise et le client satisfait.

En amont, vous aurez prévu une fiche technique de votre matériel. C’est, pour le client qui doit vous assurer, vous, votre matériel et votre transport, un gage de sécurité. Pour les gens qui vous accueillent techniquement, cela permet qu’ils aient bien ce dont vous avez besoin. Dites en quel format vous sortez : est-ce du VGA depuis votre PC? Signal composite depuis votre régie vidéo? Un autre format type s-vidéo? Soyez précis et précisez leur cela bien avant la prestation, cela va conditionner beaucoup de chose dont leur budget (et oui, le câblage VGA par exemple, coûte bien plus cher mais le signal est de meilleure qualité).
Précisez aussi si vous souhaitez être en régie technique ou sur scène à côté du DJ, ça change tout. De combien de prises électriques avez-vous besoin, etc…

Adaptabilité: maître mot du VJ! Le boss de tel évènement va venir vous demander d’afficher « Joyeux Anniversaire Tintin! » à l’écran, il avait oublié de vous le dire avant… L’organisateur va s’enquérir de savoir si vous allez montrer le (toujours) SUPERBE fly de la soirée dans votre live (si vous n’avez rien prévu, un coup d’appareil photo, on met ça dans le PC, et voilà). On a oublié de vous mettre une multiprise, ça tombe bien vous en avez une avec vous.  Etc… Dans tous les cas, cela doit marcher et être efficace.
Évidemment, je ne peux que vous conseiller d’avoir un backup en cas de plantage de votre bécane. Cela peut être un petit lecteur DVD prêt à être mis en route, une caméra live, vous switchez dessus avec votre régie vidéo, un petit netbook avec une vidéo chargée dessus… Au cas où!

Vous voilà donc prêt à affronter la dure réalité du VJing! Ne me demandez pas combien c’est payé, cela dépend complètement du type d’événement, mais regardez pour combien de personnes vous allez jouer, le type de client, combien de temps de préparation cela vous demande, pour combien de matériel vous apportez et installez, combien de temps vous mixez, si l’entrée est gratuite ou payante…
Ne me demandez pas non plus combien de temps cela prend! Personnellement, c’est une grande partie de mes loisirs, mais aussi de mon travail, donc je ne compte plus les heures depuis bien longtemps!
Mais la passion reste le moteur de tout.

Je suis à votre entière disposition, selon mon planning, pour répondre à vos questions plus précises sur tel ou tel point expliqué dans ces 3 sessions.
Concernant la formation en groupe au VJ’ing, que j’ai déjà effectué au Cube, en sessions privée, en animation socioculturelles, en cours en école d’infographie, ou encore sous forme de conférences, je suis disponible selon vos besoins. Pour les sessions particulières, je ne prend que des femmes ayant déjà  un intérêt particulier pour les TIC ou l’art, et prêtes à investir financièrement dans leur matériel vidéo.
Et évidemment, mon équipe et moi travaillons sur tous projets, institutionnels ou publics, petits ou grand.
Nos compétences sont variées: programmation, tournage, montage, cadrage en direct, photo professionnelle, effets spéciaux, infodécor, interactivité, et bien sûr, musique (création ou DJ).

Candies for your eyes – Formation VJ part2

(extrait de ma session de formation au VJ’ing pour @MsTeshi).
Formation au VJ’ing : bases logiciels.

Quels que soient les logiciels utilisés et sur n’importe quel O.S., trois compétences de base sont à exploiter pour faire du VJ’ing, ce sont:
– l’infographie
– le montage vidéo
– la diffusion

1. Infographie

Va permettre de gérer les textes et leur police. Bien souvent, ce sont des options que les logiciels de vidéo permettent de faire, mais le résultat n’est pas aussi net et précis que celui qu’offre un logiciel d’infographie, il convient donc de les créer auparavant. Pour trouver de bonnes polices, je conseille le site Dafont, qui a un très grand panel de fonts libres de droit et gratuites, et surtout qui propose un preview de votre texte avant de dowloader le fichier d’installation, ce qui économise beaucoup de temps à faire des essais, en particulier si vous jouez sur les majuscules, minuscules, chiffres et caractères spéciaux.

Il faut aussi effectuer avant même de passer au montage vidéo, toute la préparation des images que vous allez utiliser. Cela concerne:
– le cadrage, c’est à dire aussi les éventuelles retouches pour enlever des éléments dont vous ne voulez pas
– la colorimétrie, idem, c’est une option que propose les logiciels de montage, mais qui sera plus finement effectuée sur une image à partir d’un logiciel d’infographie
– le format, cela désigne à la fois la résolution en pixels de votre image, qui doit être en concordance avec la façon dont vous voulez l’afficher dans la vidéo, mais aussi son ratio, par exemple 16/9e ou 4/3, selon le format vidéo final

Détourage et transparences. Là il s’agit d’isoler une partie de l’image que vous souhaitez conserver et passer le reste en transparence, de façon à ce que, par exemple, seule la tête du personnage apparaisse, et non tout son corps en entier. La transparence sera parfaitement intégrée si vous utilisez le GIF ou le PNG. Le .GIF aura l’avantage d’être intégré dans la vidéo sous forme d’une animation, s’il est animé, par contre son codage en couleur est faible, il convient à de tout petits éléments visuels, assez simples. Si vous découpez une grande image aux contrastes de couleur élevés, enregistrez-la en PNG.
Pour trouver de superbes photos libres de droit, je vous confie mon repère à trésor: MorgueFile.com 😉

L’infographie va être utile aussi pour la création de texture. Une bonne texture remplace aisément un effet spécial galvaudé, et rehausse la qualité d’un sample ou d’une vidéo de façon significative. Vous pouvez les créer grâce à des patterns, sélectionner dans une image une texture qui vous plait et la dupliquer, ou encore en trouver sur le web. Cette texture servira de fond pour animer une image détourée, ou sera intégrée en transparence sur une autre vidéo.

Enfin, vous pouvez faire des cadres. Assez peu utilisé, le cadre est aussi un bon moyen d’assurer une concordance visuelle entre plusieurs images différentes. On est moins vite lassé par des images hétéroclites si elles sont « emballées » dans un cadre qui assure une continuité visuelle.

2. Le montage vidéo

Il existe de très nombreux logiciels de montage vidéo, c’est pour cela que je n’en cite aucun, et chacun a ses particularités.

La toute première chose à faire avant de se pencher sur le montage est de savoir quel type d’encodages votre logiciel va accepter, et savoir décoder puis réencoder vos sources éventuellement djéà existantes, de façon à ce que ce que vous souhaitez utiliser soit correctement lu et travaillé lors du montage.
Pour cela, deux logiciels indispensables: Super Encoder et Virtual Dub (je vous laisse faire un coup de Google pour trouver ça). Vous glissez vos vidéos dedans, vous choississez l’encodage qui convient à votre logiciel – je ne rentre pas dans les détails car suivant les plateformes c’est très varié, vous réencodez en bonne qualité. /!\ Attention à la perte de qualité à ce moment là et n’oubliez pas que le DIVX, bien que très utilisé, n’est ni efficace sur des mouvements rapides, ni pour « lire en arrière » les vidéos puisqu’il interpole les images chacune par rapport à la précédente. Si vous êtes perdus là, je donnerais plus de détails dans la prochaine partie de cette formation, ne paniquez pas.

Enfin arrivés sur le logiciel vidéo, il va falloir découper et agencer tout cela. Choisissez les meilleurs moments, les plus jolis mouvements, les couleurs qui vous plaisent dans les vidéos que vous avez sélectionnez. Coupez, agencez les comme vous le souhaitez. C’est prêt à être travaillé.

Pour passer d’une vidéo à une autre, utilisez les transitions. Elles sont diverses selon les logiciels, fouillez, exploitez, et essayez de faire une concordance. Par exemple, une transition « ouverture en cadran d’horloge » sera plus pertinente entre 2 images centrées. Une transition qui s’ouvre « en ligne à partir du centre » ira bien sur un zoom vers un élément type fenêtre, comme si la fenêtre s’ouvrait. Bref, donnez un signifiant à votre transition et gérer la correctement. Quand au fondu, il va s’appliquer plutôt à des vidéos lentes, poétiques, douces. Le cut va être plus approprié dans des moments dynamiques, rapides, voire agressifs.

Les superpositions : comme dans un logiciel d’image, vous allez pouvoir superposer les vidéos les unes sur les autres. Pas de mystère, cela se ne se fait que d’une seule façon, par le chroma key. Vous allez rendre le blanc (ou les couleurs claires) transparent, ou le noir (voire les couleurs foncées) transparent. La technique d’écran vert est un des exemple le plus connu du chroma key, là c’est le vert que l’on rend transparent. Bref, vous avez compris. La plupart du temps ces fonctions s’appellent « lighten » ou « darken ». Et il y a quelques variantes, mais toujours sur le même principe.

Si cela n’est pas de la superposition, ce sera du « cookie cutter », c’est à dire que vous couperez une partie de votre vidéo pour qu’elle s’affiche par dessus l’autre. C’est aussi une option de la plupart des logiciels de montage. Vous pouvez aussi réduire votre vidéo pour qu’elle apparaisse en plus petit dans une autre vidéo.

Dans le montage vidéo, vous allez aussi intégrer toutes les images que vous avez préparé lors de l’infographie. Les png transparents, les textures, les photos retouchées. Vous pourrez les animer comme vous le voulez, les faire tourner, apparaître, glisser, zoomer dedans. Même si vous n’avez pas beaucoup d’envergure pour zoomer dedans, je vous conseille cependant de toujours donner un très léger mouvement à une image, et de ne pas laisser d’images complètement fixes, cela décourage le spectateur assez vite, qui s’attend à voir une vidéo, et non un Power Point.

Enfin, vous allez pouvoir utiliser des effets spéciaux. Pareil, il en existe des dizaines et vous trouverez à un moment vos favoris. Testez, jouez avec les paramètres, essayez sur différents types d’images le même effet (sur un dessin, une photo, des lignes simples, en noir et blanc ou en couleur) pour trouver l’exacte vision de ce que vous voulez faire passer.

Bien, vos vidéos sont prêtes à être montrées en public, passons au travail sérieux (oui oui là c’était juste la préparation…).

3. La diffusion

Le logiciel ou type de diffusion que vous allez choisir conditionne beaucoup de choses, dont:

– la dimension en pixels (résolution) de vos vidéos, en effet, certains logiciels ne prendront que certains formats bien précis, au risque soit de ne pas tout vous afficher, soit de vous déformer l’image, ce qui serait bien dommage après s’être donné autant de mal à les faire.

– le ratio : pareil, tous les ratios ne sont pas pris en charge. Entre un 16/9e et un 4/3 (pour reprendre les exemples les plus classiques, mais vous verrez qu’il y en a bien d’autres), vous n’aurez pas le même affichage et donc pas les mêmes configurations à faire. Il faut vérifier que le logiciel affiche ce que vous souhaitez, vérifier la résolution de votre deuxième écran, vérifier la sortie visuelle, que ce soit sur un vidéoprojecteur ou un écran LCD. Cela semble compliqué mais faites des vidéos courtes dans différents formats et codecs, et bidouillez, vous trouverez assez vite comment avoir VOTRE configuration parfaite.

Et VOTRE config’ sera parfaite si vous avez les outils additionnels qui vous plaisent, ce sont les interfaces de contrôle de votre logiciel.
Traditionnellement, on utilise le protocole MIDI, parfaitement intégré aux logiciels de VJ’ing classique. On attribue un bouton à une action, et voilà, la magie commence à s’opérer. On peut aussi tout faire à la souris, mais vous verrez assez vite qu’on gagne du temps, et du fun, avec une interface de contrôle plus sympa.
Regardez les contrôleurs (ou « surfaces de contrôle) MIDI, dans des boutiques de son, pour voir ce qui se fait. Prenez votre temps. Ne croyez pas toujours que payer cher vous donnera quelque chose de mieux. Autant prendre un outil simple, mais que vous utiliserez à la perfection. Pour ma part j’ai opté depuis 8 ans pour le même modèle à 150€ (déjà remplacé 3 fois, mais ça c’est normal),  une Behringer BCF 2000 motorisée. Et encore, le côté motorisé, je ne l’utilise que très peu.
Tout est permis dans ce domaine, l’expérimentation aussi bien évidemment, et sachez que le public y est très sensible. Gameboy, joystick, surfaces tactiles, clavier lumineux, détection du son, interactivité, casque neuronal, tout est bon pour vous forger votre propre style et faire vos mix. Veillons quand même à ce que le résultat soit potable. Mais honnêtement, si vous avez bien fait votre boulot de préparation, les vidéos sont belles, bien agencées, le tout est fluide, cela devrait très bien aller.

J’approfondirais de nombreuses notions comme les codecs, les alternatives créatives pour la création vidéo, les contraintes techniques et l’adaptabilité, le multisource et intégration de caméra en direct et la question des droits d’auteur… dans la prochaine leçon.

Et je termine sur un détail qui fait la différence: intégrez les logos, le flyer de présentation de la soirée, le nom des DJs (et le votre) dans votre live. C’est un peu de travail, mais cela montre que vous vous êtes intéressés à l’événement, à votre client, et si vous enregistrez votre live pour le diffuser online après, cela fait un souvenir pour tout ceux qui sont venus, pour les organisateurs, pour les artistes présents (et vous permet au passage de tous les mailer pour leur en parler, en laissant vos coordonnées en vue d’une autre presta). Proposez votre point de vue artistique tout en mettant à l’honneur ceux qui vous offrent une scène.

N’hésitez pas à me poser vos questions en cas de besoin, je suis disponible pour vous éclairer.

A demain pour la 3e partie 🙂